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Au coin du divan

Au coin du divan
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1 février 2008

Impression

De parler dans le vide... De crier dans le désert...

C'est horrible de se sentir si seule tandis qu'on a tant besoin d'avoir quelqu'un qui vous parle, qu'on sente qu'il vous écoute...

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31 janvier 2008

Questionnement

Je commence à me démotiver, à paniquer, à m'angoisser, à perdre pied, à me déconcentrer...

Je n'ai plus l'énergie suffisante pour à la fois aller au travail et étudier en rentrant le soir. Je me sens de nouveau froide de l'intérieur. Je dis que je panique, angoisse, doute etc... En fait, le plus souvent, je ne ressens rien. Je me dis juste que c'est bien mal parti pour ne serait-ce que valider un semestre sur les deux.
Il me reste quatre mois. Et je n'ai fini qu'une matière... Encore que je n'ai pas renvoyé un seul devoir. Je sais que je dois les faire, mais je n'y arrive pas. Je dois avoir peur de les rater. Parce que je sais que si j'ai une mauvaise note, je n'arriverai plus du tout à me motiver, à avancer, à étudier.

J'ai l'impression de bien comprendre, surtout lorsque je lis le forum des cours (par rapport aux questions posées). J'ai l'impression de mieux prendre des notes, avec un peu plus de rapidité. Mais je n'arrive à rien retenir. Consciemment, je ne pense à  rien  lorsque je regarde un énoncé de devoir (ceux de l'année dernière me servent d'exercice). Il me faut mes notes. Et avec je tente de répondre aux questions, mais il me manque l'essentiel. Je réponds sèchement, sans développer, sans citation, sans exemple... Cela ne doit pas valoir grand chose.

J'ai entamé une nouvelle matière, la méthodologie de l'enquête... Parce que j'ai un devoir à rendre pour fin février. Heureusement le prof a repousser la date butoir d'un mois... Je lis, mais ne retiens absolument rien. Parfois, je ne m'aperçois même pas que je relis la même chose que la veille. Péniblement j'avance dans ce cours, prise de notes, les mettre au propre... Et je dois ingurgiter un pavé énorme en lecture complémentaire... Je crois que je ne serais pas prête pour le devoir... Du moins pour le faire sans mes cours.

Là, je m'interroge... Que vaut-il mieux ? Plancher avec les cours pendant que je le peux, et tenter d'avoir les fameux point-bonus (un point bonus par devoir dont la note est supérieure à la moyenne) pour le jour de l'examen ? Ou bien tenter de le faire dans les conditions de l'examen et me rammasser une mauvaise note démotivante ?
Que vaut-il mieux ? Tenter de survoler toutes les matières pour juin ? Ou bien tenter d'étudier sérieusement un nombre suffisant de matières pour valider un semestre en cas de réussite totale sur celles-ci ? Ou bien me dire que je referai une première année, mais cette fois-ci sans travailler à coté ?

Je ne sais plus ni quoi penser, ni trop quoi faire. Et mon Compagnon de me dire de rester accrochée, de rester motivée... Mais accrochée à quoi ? Motivée par quoi ? Le travail ? Les études ? Les deux en même temps ? Les études pour un semestre ?

Je suis là, lasse, complètement crevée, n'ayant qu'une envie c'est de me jeter sur mon lit, ou en travers de mon canapé devant la télé (parce qu'un bruit de fond c'est tellement mieux pour m'endormir). Et puis ne me réveiller que lorsque je serai vraiment, mais vraiment en pleine forme, pleine d'énergie, de mordant, de vitalité, de joie de vivre...

18 janvier 2008

C'est dur !!!

Pas facile de me mettre la tête dans les cours le soir en rentrant de ma journée au collège. Je suis lasse intellectuellement et nerveusement. C'est que mes gremlins sont de sacrés bouffeurs d'énergie. Pourtant je n'ai pas vraiment le choix. Il me faut m'y mettre car le temps file, file à toute allure.

L'année dernière, par correspondance, j'ai préparé un DAEU-A (Diplôme d'Accès aux Etudes Universitaires Littéraire). Je ne travaillais pas, j'ai même arrêté un emploi en école élémentaire durant la période d'essai. Je savais combien cette reprise avec les études était importante pour moi. Si je ratais mon examen, adieu la fac. Heureusement, malgré mon énorme trac, j'ai réussi. Ainsi, je suis inscrite en première année de Licence de Psychologie, toujours par correspondance. Seulement, cette année, j'ai dû prendre un emploi. Et là, j'avoue que je me fais peur.

J'ai reçu mes cours courant octobre : les manuels obligatoires, les devoirs pour les 12 matières des deux premiers semestres (soit la L1). J'ai également acheté quelques uns des livres demandés en complément. Mais je n'avance pas vite. Chaque soir en me couchant, je mesure l'ampleur de la tâche. Je vais être en examen début juin et après ces trois mois, j'ai l'impression que rien n'est fait, que tout est à faire...
Je patauge avec tout ce vocabulaire spécifique et surtout nouveau. Je galère avec la prise de notes qui me semble moins qu'efficace. Je m'embourbe à choisir ce qui mérite une fiche ou pas. J'ai bien commencé à en faire, me servant d'un CMS (plume pour ne pas le nommer) sur le net, mais protégé par un mot de passe pour en limiter l'accès. Mais ainsi, je peux les compulser du travail.

Chaque matin, en me réveillant, je planifie ma soirée entre mes cours, un peu d'audiovisuel (plus des enregistrement que de la vraie télé), dîner, papoter avec mon Compagnon, lire un brin et surtout autre chose que de la psycho et mes cours. Et chaque soir, en rentrant, je m'installe à mon bureau et je gratte un peu... deux ou trois heures. Et puis le mercredi, tout l'après-midi. Le week-end c'est déjà pus difficile. Un week-end sur deux j'ai ma minimoi, et tous les week-end j'ai sa plus jeune (surnommée par mes soins MissHérisson). Alors étudier dans ces conditions tient de la gageure.
Malgré tout ça, je n'ai pas beaucoup progressé. A peine fini l'histoire de la psycho, trois chapitres sur quatre en statistiques, un morceau de cognition... quand à l'anglais... c'est si peu que ça ne mérite même pas d'en parler. Et il reste les huit autres matières dont je n'ai même pas regardé la moindre page.

J'ai peur, je doute, mais pour autant je ne me décide pas à me lancer dedans pleinement. Je me trouve toujours une bonne excuse. Parfois elles sont valables, comme le fait de ne rien enregistrer lorsque j'ai passé une journée éprouvante avec mes bouffeurs d'énergie.
Pourtant, je suis heureuse, à la fois de mon travail, mais surtout de pouvoir enfin faire ces études universitaires qui m'ont tant faite rêver.

Et si je m'y m'étais plutôt que de bloguer ?

17 janvier 2008

Le fugueur

Il, a eu quatorze ans cet automne. Il, vit dans un foyer à une vingtaine de kilomètres du collège. Il, durant les deux premiers mois de la rentrée scolaire a passé son temps entre faire le bazar en cours, ne pas y assister et fuguer. Il,depuis mon arrivée au collège, en octobre, a intégrée ma classe deux jours par semaine, durant les sept heures de la journée scolaire. Il, est en quatrième. Il est M.

J'ai tissé des liens spéciaux avec lui, durant ces trois mois. Durant quelques semaines je n'avais que lui et mes groupes lecture de sixième à m'occuper. Aussi j'étais très disponible. Par petites bribes, M. s'est un peu raconté, son histoire, ses aspirations, son manque de sa maman, ses difficultés en classe, non par manque de capacité mais par grandes lacunes. Il m'a également raconté, à petites touches mesurées le foyer et sa dure loi. Pour lui, il est comme une prison.

Ma classe est une petite structure où viennent les enfants en difficultés scolaires et au comportement quelque peu perturbateur. Je n'ai que huit élèves maximum, de la sixième à la troisième.

Pour M. tout allait de mieux en mieux. Je l'avais apprivoisé, il me faisait confiance, et moi aussi. Jusqu'à la rentrée de janvier.  Ce fut difficile pour lui de reprendre le rythme après ces quinze jours passé dans sa famille. Ce fut difficile pour lui de devoir travailler en autonomie tandis que j'essayais de gérer des élèves échus dans ma classe en sanction pour un premier trimestre désastreux. Alors, devant l'ambiance dégradée, M. a commencé à se laisser aller à ses mauvaises habitudes, ce qui m'a conduite, le deuxième jour de sa présence à lui mettre une colle pour ce mardi ci. Il n'y croyait pas, juqu'au moment où il a enfin réalisé que je ne bluffais pas.

Mardi, M., toujours le premier, n'arrive pas. Dans la matinée, la CPE m'apprend qu'il est en fugue depuis le matin. L'inquiétude me gagne et les remords aussi. Suis-je pour quelque chose dans sa fugue ? Ai-je été trop sévère ? N'ayant aucune formation d'enseignante, ni d'expérience, j'avais pris conseil auprès d'un de ses professeurs. Parce qu'il avait repris le travail, M. depuis la rentrée de Toussaint a réintégré les cours de Français durant ses deux jours de présence. J'avais pris conseil auprès de la CPE également. Et la colle devait avoir lieu ce mardi, durant son temps dans ma classe. Je lui avais préparé un travail sur un nouveau chapitre de géographie. Son livre, mon cours, quelques questions... de quoi le tenir occupé durant une heure, qu'il devait passer à la vie scolaire. Mais le mardi, point de M.

Le mercredi toujours pas de nouvelles de lui... Mon inquiétude était grande... Où était-il ? Ce matin, toujours pas de M. à huit heures... Et puis à la demi, une surveillante l'amène... Il s'asseoit à son bureau, celui que j'occupe quand il n'est pas là. Il n'a pas l'air bien, il a le regard triste, et fatigué. Il est tout crotté et grelotte dans ses vêtements humides et boueux. On commence par ranger un peu ses affaires de français, d'histoire, de SVT, puis il s'attelle à une carte politico-géographique à compléter. Puis je me consacre à un de mes groupes lecture, un qui marche bien, mais qui bute sur un difficile exercice, celui qui clotûre la séquence. Je me retourne et il dort... Je le laisse... J'ai le coeur attendrie, mon inquiétude s'est envolée en partie. Le reste de la matinée, je travaillerai seule, et lui dormira...

L'après-midi, il est un peu reposé, il a le ventre plein, et se sent mieux. Je lui propose le film du livre qu'il doit étudier en classe de français (en accord avec son prof). Il y a avec lui un sixième, avec qui il a fugué, un enfant en grande difficulté comme les appelle notre infirmière scolaire. Nous attendons que la maman de M. arrive, pour aller dans le bureau de la CPE, tandis que le sixième attendra que je revienne dans le hall d'accueil, recroquevillé sur sa chaise il finira par s'y endormir.

La maman semble être dépassée par tout ça, la fugue, l'emploi du temps aménagé que le foyer n'a pas pris le temps de lui expliquer vraiment, la présence de deux femmes du collège (la CPE et moi). Elle mesure la gravité mais avoue ne pas trop savoir comment gérer tout ça. Nous lui disons notre contentement devant le travail de M. depuis l'aménagement de son temps au collège, note envie de l'aider encore bien ancré en nous. Nous la rassurons comme nous pouvons. Puis M. tente de nous expliquer son geste. C'est que deux jours dans la nature, en plein hiver (même s'il ne fait pas très froid), sans manger, sans presque dormir... et bien cela fait réfléchir. Et notre M. a beaucoup réfléchi sur son acte, un appel au secours, un acte de découragement, un manque de sa famille, une perte de ses repères avec moi... et puis une gifle d'un éducateur et la petite bombe qu'est cet adolescent en difficulté éclate. Le directeur du foyer arrive et M. se renferme un peu plus. La réunion se termine et il file en français.

Après la récréation, il revient pour la dernière heure. Je l'installe, un casque sur les oreilles devant son film, tandis que je m'attele à la dure tâche de mon plus difficile groupe de lecture.

Enfin la cloche sonne, ils partent tous, et en même temps, M. et moi, nous nous disons "Bon week-end et à mardi !"

16 janvier 2008

Chemin parcouru...

Aujourd'hui c'est son anniversaire. Lui, mon Compagnon, mon Espoir. Cela fait tout juste un an et une semaine que nous habitons ensemble.

Ce fut une histoire forte et passionnée, pleine de rebondissements, de cris et de larmes, d'éclats de rire et de bonheur tout simple. Mais avec un seul mot d'ordre, un seul fil conducteur... l'Amour...

Nous fîmes connaissance par nos mots d'abord... les mots de nos maux, l'été 2005. Il faut dire que nous étions tous les deux bien bas moralement. Nous nous rencontrâmes trois mois plus tard... nous n'étions libres ni l'un, ni l'autre, mais pourtant nos coeurs étaient déjà plein l'un de l'autre.
Je me libérais la première, après l'avoir vu, et avoir accepté ce qu'une histoire entre nous incluait... le secret...

Je partis donc habiter dans la ville où il travaillait, cinq mois après, en mars 2006. Régulièrement nous nous vîmes... Son travail nous permettait de nombreux moments ensemble. Durant cinq mois ce fut merveilleux. Quand nous n'étions pas ensemble, nous nous parlions par écran interposé. Je vivais continuellement avec lui par la pensée et la magie d'internet.
Puis l'été arriva, les grandes vacances... L'impossibilité de nous voir nous fit basculer dans la douleur. Me méprenant sur son humeur, je crus qu'il voulait cesser notre liaison. Aussi je le quittais la première... Il faut dire que je suis très forte à ce jeu là !
Pratiquement un an jour pour jour après notre rencontre, je partis loin, chez un ami. Il me cria son amour, et son envie de vivre avec moi. Il se l'était enfin avouer... Seulement, il n'arrivait pas à quitter sa famille, bourré de culpabilité... Que j'ai détesté son sens aigu des responsabilités alors.


Il tenta une première fois, deux mois après son cri du coeur, mais ne pu passer le cap... Il resta chez lui, après avoir mis quelques affaires dans sa voiture... Là, notre histoire pris la teinte de la douleur, des larmes, des doutes. A peine deux jours après, il me redisait son envie de vivre avec moi, il me demandait du temps...

Sept mois plus tard, il refit une tentative... qui se solda par trois jours passés chez moi... Durant ce temps, il ne parla que de ce qu'il avait laissé... Ce fut particulièrement difficile à vivre pour moi. Il repartit chez lui, parti même en vacances avec sa famille... Tandis que j'allais m'étourdir avec un ami. Au bout de quelques jours, nous avions repris nos échanges, virtuels...
La rentrée 2006 nous revit ensemble, de nouveau dans le secret. Nos échanges finissait toujours par d'interminables discutions sur ce qu'il appelait "notre projet", vivre ensemble. Cependant, rien ne semblait bouger, jusqu'au vancances  de Toussaint, soit un an après avoir tenter une première fois.


Il revint pour la troisième fois, ne resta que deux semaines, et partit lorsque je le mis dehors, durant une colère froide, de le voir dans un tel abattement.
Cette fois là, j'eu la plus douloureuse expérience de ma vie. Tout au fond de moi je savais que nous devions vivre ensemble. Je ne me sentais rien sans lui. Je n'avais goût à rien, ne faisais plus que pleurer et hurler ma douleur. Je lui annonçait alors que s'il n'était pas là au matin du premier jour de l'année, je le quittais pour de bon.
Je me rappelle cet horrible Saint Sylvestre que je passais alors... Nous avons passé la soirée à nous parler virtuellement, jonglant entre nos sms, mails et msn. Il me demanda d'attendre la rentrée scolaire... Ce que je fis.

Ce matin là, de nouveau il me dit son impatience de me revoir, après ces deux semaines de vacances. J'acceptai si, et seulement si, il ne repartait plus...
Il arriva, nous allâmes chercher quelques affaires chez lui, et nous partîmes nous promener... Tout plus tôt que de retourner immédiatemment à l'appartement... Il faut dire qu'il était bien petit... tout juste 25m²... Mais c'était chez moi... C'était là que nous avions eu nos meilleurs moments...

Depuis, nous avons déménagé pour plus grand, cet été. Nous nous aimons toujours autant, pour ne pas dire plus... Malgré les problèmes inhérents  à cette nouvelle vie, cette famille recomposée... ces nouveaux rôles à tenir.
 

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11 janvier 2008

Ouverture

J'avais besoin d'un endroit à moi pour y laisser courir ma plume.

Femme, je le suis depuis quelques dizaines d'années...

Etudiante en première année de psycho, je l'ai tout naturellement appelé "Au coin du divan", puisque je vais y laisser mes pensées, mes interrogations, mes doutes.

Mère, quelques jours dans le mois seulement... et puis fille, soeur, et surtout belle-mère...

Prof... non par le statut, mais par le travail que j'effectue dans un collège en zep...

Voilà pour mon petit endroit à moi... et pour mon pseudo...

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